Les LED semblent être une technologie récente, disons-même émergente, et cela est vrai, mais elles sont
issues de soft lasers ou LLLT ( low level laser therapy), eux-mêmes issus des
lampes dites infra rouge qui en réalité émettent dans un spectre allant
schématiquement de 500 à 1500 nm, c'est-à-dire dans les couleurs bleue, jaune,
verte, rouge, et dans l’infra rouge proche, les longueurs d’onde utilisées avec
les lampes LED. La différence étant que les lampes LED émettent sans chaleur
une lumière non colimatée alors que les LLLT émettent une lumière colimatée,
les lampes infra rouge émettant une lumière non colimatée avec un petit apport
thermique, de 1,5°C environ.
Il en découle que les indications des LED sont établies par
la bibliographie et la pratique clinique dans un certain nombre de situations,
mais tous les travaux réalisés avec les LLLT et les lampes infra rouge sont
potentiellement des sources d’applications.
Les études
fondamentales :
La première étude sur l’effet réparateur et cicatrisant des
lampes infra rouge est publiée en 1965 par Tadashi Ishikawa dans le cadre d’un brevet pour Fuji Médical.
En 1998, Dubertret
montre que les infra rouge protègent les fibroblastes des UVB solaires et que
ceci par action sur le cytochrome P 53. Barolet et McDaniell retrouveront ce
même processus d’action cellulaire mitochondrial avec les LED.
Applegate en 2000 montre que l’irradiation infrarouge de
l’épiderme augmente sa teneur en ferritine, soit un effet réparateur et anti-oxydant .
Takezaki en 2006 montre une amélioration de l’immunité après
irradiation avec LED 630 nm par augmentation des Lympho T.
Au total, les études fondamentales sur les LED
retrouvent :
-
Un effet anti-inflammatoire global
-
Un effet
réparateur
-
Un effet
immunostimulant
-
Une augmentation de la production de collagène
Les études
cliniques en dermatologie :
L’étude
princeps est celle de Mac Daniel et Weiss en 2004 :
- 93
patients sont traités par LED 590
nm. Avec 8 traitements ( 2 par
semaine ) pendant 6 mois, ceci avec une évaluation clinique et
photographique, un évaluation de satisfaction patients et opérateur et des
photos 3D.
- Les
résultats sont les suivants : chez les patients répondeurs, on
obtient 87% d’amélioration de la texture , 65% pour l’érythème , 62% pour
les désordres pigmentaires , 56% pour les ridules péri-oculaires
- Le degré
d’amélioration est : nul chez 8% , modéré chez 14% , bon chez 41% , excellent chez 38%.
- Sur
10 patients randomisés, on note une amélioration de 50 à 90% des ridules
fines en photo 3D
Cette étude a été contestée
par PR , Kelley JM , Falcao MF dans l’article : In the eye of the
beholder . Skin rejuvenation using a light-emitting diode device , Dermatologic
Surgery , 2009 , 35 , 229-39. En effet, L’étude des photos seules ne retrouve
pas d’amélioration.
En fait, cette contestation est
elle-même contestable puisque l’évaluation en esthétique s’appuie sur 3
approches : l’évaluation par le patient et l’opérateur, les technique
biométrologiques avec photos 3 D, mesures d’élasticité , de couleurs et autres,
par différents appareils. Et enfin les photos cliniques standardisées prises en
général à 20 centimètres, largement présentées dans les congrès comme argument
massue mais en réalité critiquables car le fonctionnement de l’œil à cette
distance n’est pas le même qu’à une distance « sociale » d’environ un
mètre, celle de deux personnes qui se parlent. Il en résulte donc un décalage
entre le résultat photographique et le résultat perçu par le patient et son
entourage. Concrètement, l’éclat du visage n’est pas visible sur ces photos
alors qu’il est fortement ressenti dans la vraie vie.
D’autres études cliniques ont été réalisées dans le cadre du
vieillissement.
- Barolet,
dans une étude en double aveugle avec LED 660 nm sur 53 sujets a retrouvé
une amélioration moyenne des ridules de 24,6 µm , et dans un cas 225,5 µm,
ce qui prouve qu’il existe une grande variabilité des résultats, phénomène
déjà observé du reste avec les autres techniques de remodelage.
- Russel,
dans étude sur 31 sujets avec une LED émettant à 633 et 830 nm : chez 52%,
on note une amélioration de 25 à 50% , 81% des sujets présentant une
amélioration des ridules péri-orbitaires.
La
cicatrisation :
- Trelles
a rélisé une étude avec une lumière froide 405-420 nm 850-890 nm, chez des
patients venant d’avoir un resurfacing laser CO2 pulsé non
fractionné :
- cicatrisation
et érythème chez les sujets traités par lumière froide après resurfacing
par laser CO2 : le score par
rapport au groupe contrôle est : 0,33/1,33 à 12 jours , 0,16/0,83 à 2
mois, soit une différence considérable.
- L’Inconfort
est scoré 0,33/0,83
- Et
enfin, la lumière seule améliore l’état cutané chez 90% des patients et
les ridules fines chez 45%, soit des résultats similaires aux autres
publications avec la LED.
Khoury et Goldman ont, de leur côté, publié une étude sur la
diminution des suites après traitement par lumière pulsée : Use of
light-emitting diode photomodulation toreduce erythema and discomfort after
intense pulsed light treatment of
photodamage , Khoury JG Goldman MP, Cosmet Dermatol 2008 March;7(1):30-4 :
15 sujets étant traités sur une hémiface
, 2 séances de 35 secondes avec une LED 590 nm) juste après le traitement par
IPL et le lendemain . Les investigateurs en aveugle évaluent juste après
et une semaine après. L’érythème juste après est côté 52,7+_ 24,6 côté non LED
et 43,3+- 21,9 côté LED. Pour les
patients : 46,7+- 25,3 / 60,0+-23,3. Et les auteurs relèvent une nette
diminution de l’inconfort pour 4 patients.
Une étude a également été réalisée après laser CO2
fractionné : Improvement of postfractional laser erythema with light-emitting
diode photomodulation., 1: Dermatol
Surg. 2009 May;35(5):813-5. Epub 2009 Apr 6, Alster TS.
Résultats: les côtés
traités par LED étaient tous moins érythémateux chez les 20 patients 24 heures
après.
Sur dermatite post radiothérapie :
L’étude a
été réalisée par Deland MM ,
Weiss RA , McDaniel DH ,Geronemus
RG : Treatment of radiation-induced dermatitis with light-emitting diode
(LED) photomodulation., Lasers Surg Med. 2007 Feb;39(2):164-8.
Résultants : chez 18
patientes traitées par LED, 3 ont eu une réaction grade 1 (ECOG/RTOG), 15 sur
18 une réaction grade 0 ? Seules 2 patientes ont du interrompre
temporarirement le traitement. Dans le groupe de 29 patients d’âge
équivalentes, 16 ont eu une réaction grade 1 et 13 une r&action grade 2 qui
a fait interrompre temporairement la radiothérapie.
Cette étude a été
contestée :
- Dermatol Surg. 2010
Dec;36(12):1921-7. doi: 10.1111/j.1524-4725.2010.01801.x. Epub 2010 Nov 11,
A randomized, controlled,
double-blind study of light emitting diode photomodulation for the
prevention of radiation dermatitis in patients with breast cancer.,
Fife
D, Rayhan
DJ, Behnam
S, Ortiz
A, Elkeeb
L, Aquino
L, Eduardo
Roa
D, Ramsinghani
N, Kuo
J, Newcomb
R, Zachary
CB, Kelly
KM. , Department of Dermatology, University of California, Irvine, CA,
USA., Dermatol Surg.
2010 Dec;36(12):1928-9.
La différence de résultats entre les deux études n’est
pas explicable.
Mais ce serait oublier les études
du Professeur Bensadoun avec les LLLT :
- Support
Care Cancer. 2011 Aug;19(8):1069-77. Epub
2011 Jun 10. , A systematic review
with meta-analysis of the effect of low-level laser therapy (LLLT) in
cancer therapy-induced oral mucositis. , Bjordal
JM, Bensadoun
RJ, Tunèr
J, Frigo
L, Gjerde
K, Lopes-Martins
RA. , Source : Centre
for Evidence-Based Practice, Bergen University College-HiB, Moellendalsvn.
6, 5009, Bergen, Norway. jmb@hib.no .
Conclusion : il y a une preuve
établie par quelques études de grande qualité que la LLLT rouge et infra rouge
peut en partie prévenir le développement de pathologies post radiothérapie,
avec diminution de la douleur, de la sévérité et de la durée des symptômes.
- Support
Care Cancer. 2007 Oct;15(10):1145-54. Epub
2007 Mar 29. ? A phase III randomized double-blind placebo-controlled clinical
trial to determine the efficacy of low level laser therapy for the
prevention of oral mucositis in patients undergoing hematopoietic cell
transplantation. Schubert MM, Eduardo FP, Guthrie KA, Franquin JC, Bensadoun RJ, Migliorati CA, Lloid CM, Eduardo CP, Walter NF, Marques MM, Hamdi M. Source : Department of Oral Medicine, Seattle
Cancer Care Alliance, University of Washington, 825 Eastlake Ave E,
Seattle, WA 98109, USA. mschuber@seattlecca.org .
- 70
patients randomisés en 3 groupes : laser 650 nm, laser 780 nm ou placebo
sur mucites buccales post radio et chimiothérapie : le 650 nm réduit
la sévérité de la mucite et les scores de douleur. Le traitement a été
bien toléré sans effet indésirable.
L’acné :
- Lee a montré qu’une combinaison de bleu (415
nm) et de rouge (633 nm) réduit respectivement les lésions d’acné non
inflammatoires de 34,28% et d’acné inflammatoire de 77,93%
- Papageorgiou
, Idberg , Morton : autres études avec combinaison de bleu et rouge
- Na
a montré un ratio de 3,9 / 1,9 en traitant une hémiface avec une lumière
rouge seule.
- Etude
du British Journal of Dermatology : Phototherapy with blue ( 415nm)
and red ( 660nm) light in the
treatment of acne vulgaris; Papageorgiou P, Katsambas A, Chu A; Br J
Dermatol 2000 May 142(5): 973-8 : 107 patients en 4 groupes : lumière
bleue , lumières rouge et bleue ,
lumière blanche froide , crème au peroxyde de benzoyle à 5% . Après 12
semaines de traitement , 76% d’amélioration des lésions inflammatoires
avec les lumières bleue et rouge , 58% de diminution des comédons , nettement
supérieur aux autres groupes.
- Sami NA , Attia AT , Badawi AM. Phototherpy in the treatment
of acne vulgaris . Drugs
Dermatol 2008 Jul;7(7):627-32. 3 groupes de 15 patients : colorant
pulsé , lampe flash ou LED bleue et rouge. On obtient 90% de diminution
des lésions avec :
-
4,1 +-
1,39 séances de colorant pulsé
-
lampe
flash : 6 +- 2,05 séances
-
LED : 10 +- 3,34 séances.
- Comparaison de la LED et des autres
traitements de l’acné :
-
RLI : réduction des lésions inflammatoires
-
Lumière bleue : RLI estimée de 35 à 75%
-
Lumières bleues et rouges : RLI : 76%
-
Clindamycine : RLI : 14%
-
Peroxyde de benzoyle : RLI : 60%
Les
vergetures :
Le Professeur Sylvie Boisnic , avec
une lampe LED émettant de 600 à 650 nm, avec 15 séances de 20 minutes, a
constaté 50% d’amélioration en profondeur chez 80% des patients. Elle a obtenu les mêmes
résultats avec 5 séances de 40 minutes.
La
pénétration transcutanée des actifs :
- Sasaki en 2007 : The
effectivness and safety of topical photoactif phosphatidylchoilne based
anti-cellulite gel and LED (red and near infrared )light on grade II-III
thigh cellulitis : a randomized , double-blinded study. Sasaki GH, Oberg
K, Tucker B, Gaston M. J Cosmet Laser Ther. 2007 Jun;9(2):87-96.
- On
constate une augmentation de la pénétration transcutanée de
phosphatidylcholine avec irradiation par LED 660 et 950 nm . D’où une amélioration
de la cellulite dans 8 cas sur 9 côté PPC et des résultats insignifiants
côté placebo.
- L’étude
était réalisée avec 9 femmes , gel placebo d’un côté , suivi sur 18 mois
avec photos , taille et poids.
La photoprotection :
30 sujets sains et deux souffrant de Lucite polymorphe ont
été testés avec 5, 6 ou 10 séances de LED à 660 nm avant exposition aux UV. Une
diminution de plus de 50% de l’érythème était observée chez 85% des patients, y
compris ceux souffrant de lucite polymorphe.
Le
psoriasis :
Il ne s’agit pas d’une indication documentée et reconnue.
On trouve cependant une étude préliminaire :
- Photomed Laser Surg. 2010 Feb;28(1):141-6.
Combination 830-nm and 633-nm light-emitting diode phototherapy shows
promise in the treatment of recalcitrant psoriasis: preliminary
findings. Ablon G. Ablon Skin Institute, Los Angeles,
California, USA. grablon@verizon.net
- 9
patients avec des psoriasis rebelles ont été traités avec une LED
continue, 830 nm et 633 nm avec 2 séances de 20 minutes sur 4 or 5
semaines, avec 48 h entre sessions (830 nm, 60 J/cm(2); 633 nm, 126
J/cm(2)). Avec un suivi de 3 à 8 mois, le blanchiement était de 60 à 100%.
La cellulite:
Les études ont été
réalisées avec des lampes infra rouge. Elles montrent une amélioration notable.
Les cheveux :
- Clin Drug Investig. 2009;29(5):283-92. doi:
10.2165/00044011-200929050-00001.HairMax LaserComb laser phototherapy
device in the treatment of male androgenetic alopecia: A randomized, double-blind, sham
device-controlled, multicentre trial. .Leavitt M, Charles G, Heyman E, Michaels D. Cette étude montre une
amélioration de l’alopécie androgénétique avec une LLLT 655 nm.
- J Cosmet Laser Ther. 2006 Apr;8(1):27-30. Use of the pulsed
infrared diode laser (904 nm) in the treatment of alopecia areata. Waiz M, Saleh AZ, Hayani R, Jubory SO. Cette étude sur la pelade avec
une diode infra rouge 904nm donne 94%
de repousse avec une couleur de cheveux normale dans 90% des cas.
- J Cosmet Laser Ther. 2009
Jun;11(2):110-7. The use of low-level light for hair growth: part I. Avram MR, Rogers NE. Cette étude
avec une LLLT donne aux auteurs une impression subjective d’amélioration
mais sans amélioration objectivable par les différentes mesures.
Le syndrome de Raynaud :
- Rheumatol. 2004 Dec;31(12):2408-12. Low
level laser therapy in primary Raynaud's phenomenon--results of a placebo
controlled, double blind intervention study. Hirschl M, Katzenschlager R, Francesconi C, Kundi M.Department of Angiology, Hanusch Hospital,
Heinrich Collinstrasse 30, A-1140 Vienna, Austria. Mirko.Hirsch@wgkk.sozv
Vasa. 2001 Nov;30(4):281-4.
- Low level laser treatment of primary and
secondary Raynaud's phenomenon. al-Awami M, Schillinger M, Gschwandtner ME, Maca T, Haumer M, Minar E.Department of Medical Angiology, University
of Vienna, Austria. Salawama1@akh-wien.ac.at , ers.at
- Vasa. 2004 Feb;33(1):25-9. Low
level laser therapy for treatment of primary and secondary Raynaud's
phenomenon. al-Awami M, Schillinger M, Maca T, Pollanz S, Minar E.
Department of Medical Angiology,
University of Vienna, Austria. mahdi.al-awami@ Vasa. 2002
May;31(2):91-4.
- Double-blind, randomised, placebo controlled
low level laser therapy study in patients with primary Raynaud's
phenomenon. Hirschl M, Katzenschlager R, Ammer K, Melnizky P, Rathkolb O, Kundi M.Angiologische Ambulanz und Tagesklinik,
Hanuschkrankenhaus Wien. mirko.hirschl@wgkk.sozvers.at . akh-wien.ac.at
- Ces
études montrent une bonne efficacité de la LLLT dans le Raynaud
primaire ou secondaire, mais de
courte durée.
Les études
en dehors de la dermatologie :
Rhumatologie :
Les études réalisées avec des LLLT confirment l’effet
anti-inflammatoire sur les ostéoarthrites, la polyarthrite rhumatoide, le
syndrome du canal carpien, les tendinites et les blessures musculaires.
Les os :
Les études montrent une amélioration de la réparation lors
de fractures tibiales ou des os de la mâchoire
L’ostéoporose :
La LLLT s’est révélée intéressante.
Le
bien-être :
- . Behav Brain Funct. 2009 Dec 8;5:46. Psychological benefits 2 and 4
weeks after a single treatment with near infrared light to the forehead: a
pilot study of 10 patients with major depression and anxiety. Schiffer
F, Johnston
AL, Ravichandran
C, Polcari
A, Teicher
MH, Webb
RH, Hamblin
MR. BMC Complement Altern Med. 2009 Apr 15;9:8. L’étude montre
une diminution de la dépression et de l’anxiété attribuée à une
amélioration de la vascularisation des lobes frontaux avec une LED 810nm
250 mW pendant 4 minutes (60J). Après une séance, les échelles montrent
une diminution de 60 % pour la dépression et 70% pour l’anxiété.
- Low infra red laser light
irradiation on cultured neural cells: effects on mitochondria and cell
viability after oxidative stress. Giuliani A, Lorenzini L, Gallamini M, Massella A, Giardino L, Calzà L. La LLLT infra rouge a un effet
anti oxydant sur les neurones.
- Lasers Med Sci.
2004;19(2):100-4. Use of low-energy laser as adjunct treatment of alcohol
addiction. Zalewska-Kaszubska J, Obzejta D.
Intêret de la luminopuncture dans le traitement de l’addiction
alcoolique.
- Acupunct Med. 2005
Sep;23(3):103-11. Laser acupuncture for mild to moderate depression in a
primary care setting--a randomised controlled trial. Quah-Smith JI, Tang WM, Russell J. Intêret de la luminopuncture
dans la dépression.
La douleur :
- BMC Musculoskelet Disord. 2007 Jun 22;8:51. Short-term efficacy of physical
interventions in osteoarthritic knee pain. A systematic review and
meta-analysis of randomised placebo-controlled trials.
- Lancet. 2009 Dec 5;374(9705):1897-908. Epub
2009 Nov 13. Efficacy of low-level laser therapy in the management of neck
pain: a systematic review and meta-analysis of randomised placebo or
active-treatment controlled trials.
Chow RT, Johnson MI, Lopes-Martins RA, Bjordal JM. We show that LLLT reduces pain immediately after treatment
in acute neck pain and up to 22 weeks after completion of treatment in
patients with chronic neck pain Cette métanalyse montre que la LLLT réduit
la douleur immédiatement après le traitement sans la douleur aigue du cou
et ceci jusqu’à 22 semaines dans les forms chroniques.
- Lopes-Martins RA a par ailleurs beaucoup publié
sur la récupération musculaire après effort grâce à la LLLT.
Les cancers :
Les études montrent en fait une
diminution des lymphoedèmes avec la LLLT.
Le cœur :
Les études sont de qualité
insuffisante d’après les méta analyses, avec même une aggravation du pronostic
quand le LLLT remplace les traitements conventionnels.
Les accidents vasculaires cérébraux :
- Stroke. 2007 Jun;38(6):1843-9.
Epub 2007 Apr 26. Infrared laser therapy for ischemic stroke: a new
treatment strategy: results of the NeuroThera Effectiveness and Safety
Trial-1 (NEST-1). Lampl Y,
Zivin
JA, Fisher
M, Lew
R, Welin
L, Dahlof
B, Borenstein
P, Andersson
B, Perez
J, Caparo
C, Ilic
S, Oron
U. Cette méta analyse est assez
optimiste sur l’intérêt de la LLLT dans les AVC.
- Stroke. 2009 Apr;40(4):1359-64.
Epub 2009 Feb 20. Effectiveness and safety of transcranial laser therapy
for acute ischemic stroke. Zivin
JA, Albers
GW, Bornstein
N, Chippendale
T, Dahlof
B, Devlin
T, Fisher
M, Hacke
W, Holt
W, Ilic
S, Kasner
S, Lew
R, Nash
M, Perez
J, Rymer
M, Schellinger
P, Schneider
D, Schwab
S, Veltkamp
R, Walker
M, Streeter
J; NeuroThera
Effectiveness and Safety Trial-2 Investigators. Cette etude montre également des
resultants intéressants avec les LLLT.
- .The ev pooled analysis of NEST-1 and NEST-2. Stemer
AB, Huisa
BN, Zivinolution of transcranial laser therapy for
acute ischemic stroke, including a JA .
La conclusion de
cette étude également confirmative est que la LLLT devrait prochainement
changer la prise en charge précoce des AVC.
Ophtalmologie :
Low power laser treatment of the retina ameliorates neovascularisation in a
transgenic mouse model of retinal neovascularisation.. Yu PK, Cringle SJ, McAllister IL, Yu DY.. Centre for Ophthalmology and Visual Science and the ARC Centre of Excellence in Vision
Science, The University of Western Australia, 2 Verdun Street, Nedlands, Perth,
Western Australia 6009, Australia.
L’effet bénéfique vasculaire se retrouve également avec l’oeil.
Low-level laser therapy improves vision in patients with age-related
macular degeneration.. Ivandic BT, Ivandic T.. University of Heidelberg,
Otto-Meyerhof Centre, Heidelberg..
Cette étude sur 203 patients montre qu’une LLLT 780 nm
améliore nettement la DMLA précoce ou évoluée, avec ou sans cataracte.
Retina. 2008 Apr;28(4):615-21.. Large-spot subthreshold infrared laser to treat diabetic macular edema.. Squirrell DM, Stewart AW, Joondeph BC, Danesh-Meyer HV, McGhee CN, Donaldson ML.. Department of Ophthalmology, Royal Hallamshire Hospital, Sheffield, United
Kingdom. Cette etude prospective sur 20
patient avec une LLLT 810 nm montre une amelioration de la rétinopathie
diabétique.
En pratique
dermatologique et esthétique :
En
dermatologie :
La LED présente trois grandes propriétés en
dermatologie :
-
Effet anti-inflammatoire et immunostimulant
-
Effet remodelant
-
Augmentation de pénétration des actifs
L’utilisation la plus fréquente en cabinet dermatologique
est sans doute le traitement des suites inflammatoires de traitements tels que
le laser CO2 fractionné car l’effet apaisant et cicatrisant est constant, non
contestable.
Les propriétés remodelantes sont néanmoins réellement
intéressantes, soit en utilisation de LED seule, soit en association avec des
peelings, lasers ou radiofréquence afin de potentialiser les effets de chaque
technique.
L’effet anti-acnéique est intéressant mais en concurrence,
il faut bien le dire, avec des traitements à la fois très efficaces et
remboursés. Le cas de la rosacée est toutefois particulier et nous aurons
un recours remarquable pour les rosacée
granulomateuses résistant à tout.
Une indication également très intéressante est le traitement
des cicatrices d’acné,qui seront améliorées quelles qu’elles soient, de même
que les pigmentations post-inflammatoires, le traitement étant bien sûr
possibles si quelques lésions résiduelles d’acné persistent.
Le chloasma sera également une bonne indication, en
appliquant une crème dépigmentante en fin de séance afin de potentialiser le
résultat en augmentant sa pénétration.
Du côté des cheveux, il est licite de traiter les alopécies
d’origine inflammatoire. La pelade pourra faire l’objet d’un essai puisque la
bibliographie nous y autorise et compte tenu du peu d’efficacité des autres
traitements. En ce qui concerne l’alopécie androgénétique masculine, il ne
parait pas éthique de lancer un traitement en annonçant des résultats.
L’érythrose bénéficiera plutôt des lasers vasculaires mais
la LED peut avoir l’avantage dans le cas très particulier des kératoses
pilaires.
Le
bien-être :
Les utilisateurs de LED sont quasiment toujours
« bluffés » par cet effet.
Au fil des bibliographie, on se l’explique d’ailleurs assez
bien, par amélioration de la vascularisation des lobes frontaux et par effet
anti-oxydant et anti-inflammatoire.
On peut considérer que cela sort du champ de la dermatologie
et de l’esthétique mais est-ce bien sûr ?
Le but de nos traitements est-il uniquement d’obtenir une
belle photo ou ne devrait-il pas plutôt conduire à évaluer l’amélioration de
qualité de vie qui est la finalité de presque
tous les actes médicaux.
Une des caractéristiques des LED est d’agir dans plusieurs
domaines à la fois, avec plusieurs cibles cutanées par exemple, mais également dans le médical, l’esthétique
et le bien-être.
Cette finalité multiple rend son usage parfois déroutant
mais toujours gratifiant.
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