Qui est la LED ACADEMY ?


La Led Academy est une association à but non lucratif. Elle réunit des membres adhérents (médecins, physiciens, chercheurs en biologie cellulaire, ingénieurs en optoélectronique) intéressés ou concernés par les effets biologiques et l’utilisation en thérapeutique des sources de rayonnement électromagnétique de basse puissance.

Elle rassemble ainsi toutes les technologies qui se réfèrent à
l’utilisation des LED (Light Emitting Diode) et des lasers de basse puissance (Low Level Laser) depuis leur construction, jusqu’à leurs applications cliniques.

La LED Academy accueille également des membres bienfaiteurs qui peuvent faire partie des industries de santé.

Elle s’efforce de réunir ainsi des connaissances, de faire partager des expériences et de susciter des programmes de recherche.



LED Academy is a non profit organisation with a membership open to physicians, physicists, cell-biologists, optoelectronic engineers,concerned with photobiological mechanisms and treatments related to the use of LED or Low Level Lasers.

LEDAcademy welcomes benefactor members from pharmaceutical or medical device companies.

Its goal is therefore dedicated to the promotion of research, education, and clinical applications in photobiology.

dimanche 4 décembre 2011

INTERET DE LA LUMIERE ET DE SES DIFFERENTES LONGUEURS D’ONDE SUR LA REGULATION DU SOMMEIL

     Avant d'envisager un survol des principaux thèmes abordés lors de la session pratique du 11 Novembre à Marseille. Ecoutons le Professeur Duforez, Médecin du sport et responsable du service des troubles du sommeil à l'Hotel Dieu à Paris.

     Lors de l'EMAA en octobre dernier, le Dr Duforez François, nous a emmené au pays des songes. La photobiomodulation permet aussi de gérer certains troubles du sommeil. A l'heure ou la cote d'alerte de la prise de tranquillisants est atteinte, cette nouvelle approche devient salutaire.

1- bases scientifiques :

     Il est maintenant bien établi que la lumière joue un rôle important dans la régulation du sommeil et de la vigilance notamment depuis les études de Lewy1en 1980.

     Chez l’homme, plusieurs fonctions biologiques de l’organisme- telles que la vigilance, la mémoire, la température du corps, la pression artérielle, certaines secrétions hormonales, la division cellulaire, la digestion- sont rythmées suivant une alternance du jour et de la nuit mais elles ne surviennent pas de façon aléatoire ou anarchique au cours des 24 heures : elles sont synchronisées.
     Le mécanisme responsable de cette synchronisation est appelé « l’horloge interne ». L'horloge biologique interne se situe dans l’hypothalamus du cerveau, au sein du noyau supra chiasmatique (NSC), structure d'environ 1 mm3. Les neurones du NSC ont une activité électrique rythmique, endogène et autonome, d’origine moléculaire (donc génétique). Son rôle est d’adapter le rythme de ces fonctions à notre environnement et notamment à l’alternance jour/nuit. Cette horloge interne possède un rythme propre légèrement supérieur à 24 heures chez environ 80% des gens.

     Elle prend donc théoriquement du retard par rapport à l’environnement. Pour être synchronisée avec l’environnement, elle a besoin de repères externes : la lumière est le plus important de ces repères.

     Captée par les cellules de la rétine au niveau de l’œil, la lumière excite des pigments spécifiques donnant ainsi naissance à un courant nerveux transmis, par des circuits différents de ceux de la vision, au niveau de l’horloge interne.
      L’horloge interne interprète l’intensité de la lumière en fonction du moment de la journée et informe alors une structure du cerveau qui secrète, lorsque la lumière baisse, une hormone-la mélatonine.
     Celle-ci sera secrétée pendant toute la durée de la nuit. Sa sécrétion chute lorsque la lumière du jour apparait. C’est chez de nombreuses personnes entre minuit et 7 heures du matin que, sous l’influence de l’horloge interne, notre propension à dormir est la plus importante.

     La sensibilité de l’horloge interne à la lumière dépend de l'intensité, de la durée, de l'heure, du mode de l'exposition lumineuse et de la longueur d’onde de la lumière.

      L’horloge biologique présente une sensibilité optimale pour les longueurs d'onde courtes (~460-480 nm), aussi bien chez l'Homme que chez l'animal. Une lumière monochromatique bleue (longueur d’onde de 480 nm) est aussi efficace qu’une lumière fluorescente blanche 100 fois plus intense (comportant 100 fois plus de photons).
     Des travaux récents montreraient que la lumière rouge n’aurait pas d’effet  sur la sécrétion de mélatonine, mais que les lumières bleu et rouge affecteraient les niveaux de cortisol ainsi que le système nerveux autonome dans leur variation circadienne.

     Cette propriété repose sur les mécanismes de la photoréception de l’horloge biologique. Les travaux récents suggèrent que la photoréception circadienne implique des mécanismes classiques (via les cônes et les bâtonnets) ainsi que des mécanismes "non-classiques" dans lesquels les cellules ganglionnaires à mélanopsine (intrinsèquement photosensibles) semblent tenir une place centrale.

2. les indications thérapeutiques :
     La luminothérapie - ou traitement par la lumière - constitue une approche thérapeutique simple, sûre et moderne pour améliorer certains troubles du sommeil et optimiser les performances intellectuelles dans la journée, en fournissant à l’organisme une partie de lumière qui lui manque.
Le traitement consiste à s’exposer à la lumière de lampes à haute intensité en restant à proximité pendant une période recommandée.

     Dans les troubles du sommeil par retard de phase, (grande difficulté d’endormissement suivi d’un sommeil normal avec également une grande difficulté pour se réveiller) la luminothérapie doit être utilisée le matin au plus tôt, si possible entre 7:00h et 9:00h. La durée d’exposition recommandée est d’une heure par jour en «cures» de 3 semaines minimum.
     Dans les troubles du sommeil par avance de phase, (Tendance à somnoler et à s’endormir très tôt dans la soirée et à se réveiller très précocement parfois au milieu de la nuit) l’exposition doit avoir lieu en fin d’après-midi ou en début de soirée entre 19:00h et 21:00h. Sa durée doit être d’une heure par jour par périodes de 3 semaines minimum.
     Dans les troubles du sommeil lié au travail posté, la durée d’exposition est d’une heure par jour juste avant ou au début du poste de travail. Il faut par contre éviter la lumière vive en fin de poste et avant de dormir (par le port de lunettes de soleil, par exemple). Lorsque le poste est le matin, l’exposition a lieu au lever. On doit alors éviter la lumière en fin d’après-midi et le soir.
     Dans les troubles du sommeil liés au jet-lag, une exposition à la lumière une heure par jour aura lieu les 3 premiers jours du séjour :
- lors d’un voyage vers l’Ouest : en fin d’après-midi (en heure locale)
- lors d’un voyage vers l’Est: le matin (en heure locale)

Fonctionnement et indications de la luminothérapie

     Au cours de la dépression saisonnière, l’exposition a lieu le matin, si possible juste après le lever, pendant 30 mn. Des périodes d’exposition de 3 semaines minimum sont recommandées pendant les mois d’automne ou d’hiver.
     Précaution d’emploi : au niveau ophtalmologique la réflexion  concerne les lampes de luminothérapie en lumière bleue exclusive ou enrichies en lumière bleue. Potentiellement plus efficace, ces longueurs d’onde correspondant à la couleur bleue seraient dommageables pour la rétine, accélérant le processus de Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA), première cause de cécité en France.

     Leur utilisation nécessite, outre un examen ophtalmologique préalable, des conditions particulières d’éclairement et de temps d’exposition.
Il parait prudent, par principe de précaution, de les déconseiller pour les personnes âgées, le risque de DMLA augmentant avec l’âge.


      Before considering an overview of the main themes of the practice session of 11 November in Marseille. Listen to Professor Duforez, sports medicine and head of the sleep disorder served in the Hotel Dieu in Paris.
 
Dr François Duforez (Led Academy)
Responsable Médecine du sport et du sommeil




      When EMAA last October, Dr. Duforez Francis, took us to the land of dreams. The photobiomodulation can also manage some sleep disorders. At a time when the danger level of decision-traquilisants is reached, this new approach is beneficial.

BENEFITS OF LIGHT AND ITS DIFFERENT WAVELENGTHS ON REGULATING
The biological clock: Therapeutic indications 

1. Scientific basis
     It is now clearly established that light plays an important role in regulating sleep and alertness, especially since Lewy's studies1 in 1980.
In humans, various biological functions—including alertness, memory, body temperature, blood pressure, secretion of certain hormones, cell division and digestion—follow an alternating day/night rhythm but do not occur randomly during the 24-hour period: they are synchronised.

     The mechanism that governs this synchronisation is known as the "biological clock". The internal, biological clock is located in the hypothalamus, in the suprachiasmatic nucleus (SCN) with a volume of around 1 mm3. The electrical activity of the neurones of the SCN is rhythmic, endogenous, autonomous and molecular in origin (and therefore genetic). Its role is to adapt the rhythm of these functions to our environment, in particular to the alternation of day and night. Internal clocks follow a natural cycle of just over 24 hours in approximately 80% of individuals.

Theoretically, therefore, they should fall behind their environment. In order to be synchronous, they need to be reset by external stimuli, light being the most important of these.

The light registered by retina cells in the eye stimulates specific pigments that then send a nerve signal to the internal clock (using different circuits from those used for sight). The internal clock interprets the intensity of the light according to the time of day, and informs a structure in the brain. When light intensity begins to fall, this structure secretes a hormone—melatonin—which is secreted throughout the night. Secretion drops as daylight appears. Many people are most inclined to sleep between midnight and 7am, under the influence of their internal clock.

The sensitivity of the internal clock to light depends on the intensity, duration, time, and manner of exposure and on the wavelength of the light.
Optimal sensitivity of the biological clock is situated in the short end of the spectrum, with wavelengths around 460–480 nm, both for humans and animals. Monochromatic blue light, with a wavelength of 480 nm, is just as effective as a fluorescent white light that is 100 times as intense (having 100 times more photons). Recent studies show that red light has no effect on melatonin secretion, but that blue and red light affect the circadian rhythms governing cortisol levels and the autonomous nervous system.

This property depends on the biological clock’s photoreception mechanisms. Recent studies suggest that circadian photoreception involves classic mechanisms (via rods and cones) and “non-classic” mechanisms in which intrinsically photosensitive ganglion cells containing melanopsin seem to play a key role.

2. THERAPEUTIC indications
Light therapy is a straightforward, safe, modern treatment for insufficient light exposure, and can alleviate some sleep disorders and optimise intellectual performance during the day, by providing the body with some of the light it needs.
The treatment consists of exposure to high intensity lamps for a recommended length of time.

For delayed sleep phase disorders (considerable difficulty in getting to sleep followed by normal sleep with great difficulty in waking up), light therapy must be administered as early as possible in the morning, ideally between 7am and 9am. The recommended length of exposure is one hour a day for a treatment period of at least three weeks.
For advanced sleep phase disorders, (tendency to doze and fall asleep very early in the evening and to wake up very early, sometimes in the middle of the night) exposure should take place in the late afternoon or early evening, between 7pm and 9pm. The recommended length of exposure is one hour a day for at least three weeks.
For sleep disorders caused by shift work, the recommended length of exposure is one hour a day just before or at the beginning of the shift. Strong light should be avoided at the end of the shift and prior to sleeping (e.g. by wearing sunglasses). For early morning shifts, exposure should take place immediately after waking. Exposure to light should then be avoided in the afternoon and evening.

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